Je n'ai jamais aimé les fêtes de Noël et de fin d'année, même quand j'étais encore un enfant. La fête de la nativité a même fini par perdre complètement toutes ses étincelles, un jour, lorsque Noël m'a fait vivre un véritable enfer.
Je m'appelle Marie (le prénom a été changé) et je n'ai jamais eu l'occasion de partager mes douleurs personnelles en public. Il faut dire aussi que je n'en ai jamais eu l'occasion ni le courage d'ailleurs. Toutefois, lorsque j'ai eu connaissance de la possibilité de "partager ses vécus" sur ce blog, je me suis dit : "pourquoi pas ?"
Je ne serai pas longue, car mon histoire se résume bien en un seul mot : "déception". Noël est censé être un jour de fête, de joie, de partage, d'amour et de bonheur. C'est une fête qui mérite les meilleurs adjectifs qualificatifs qui existent au monde. Sauf que pour moi, c'est un jour maudit, pour ne pas dire le plus maudit de toute l'année.
Bon nombre d'entre vous vont certainement me dire que mon histoire n'a rien de spécial, que je ne suis pas la seule personne à avoir vécu pareille expérience. Lequel d'entre vous n'a d'ailleurs pas déjà vécu une rupture ou une séparation ? Mais combien d'entre vous a vécu pareille situation un jour de Noël et combien l'ont surtout expérimenté le jour de son mariage ? Ah ! Quand même, dites-vous ! Une telle expérience marque à jamais toute votre expérience.
Aujourd'hui, je déteste Noël alors que j'allais en faire la meilleure fête de tous les ans après mon mariage. Comme vous pouvez l'imaginer, les préparatifs se déroulaient à merveilles : le buffet, la cérémonie à l'église, la famille, les bouquets... Tout était parfait ! Cependant, le jour J, quelque chose d'inimaginable et jusque-là, inexplicable est arrivée.
En principe, c'est dans la nature des femmes de se faire désirer, de jouer avec les nerfs de son époux en le faisant (légèrement) attendre à l'autel. Mais dans mon cas, c'était l'inverse qui se produisait. Quand je n'ai pas aperçu mon (futur) mari dans l'église alors que je m'apprêtais à y entrer, mon cœur battait la chamade. Tout le monde était là, sauf lui. Je voyais toute une vie défiler devant moi, y compris la dernière chose et le dernier endroit où il aurait pu être avant de venir à l'église. Mais rien ne laissait prédire un éventuel malheur ou un malencontreux accident qui aurait pu l'empêcher de venir. Alors quoi ?
En faite, mon mari n'était pas en retard ce jour-là. Il était même déjà arrivé à l'église avant tout le monde et aurait bien pu se tenir à l'autel pour m'accueillir avec le sourire et les larmes aux yeux. Il était là et il entendait tous les bruits qu'il y avait autour, y compris les sons des cloches et les coups de piano qui annonçaient mon entrée. Toutefois, il ne s'est pas montré, car il était occupé, ailleurs, à batifoler avec cette femme, une des jeunes chorales qui devaient animer notre cérémonie de mariage.
Il a fallu un grand silence pour les découvrir dans leur petite cachette, grâce d'ailleurs à la voix de la jeune femme qui ne pouvait contenir son excitation.
Est-ce qu'après un tel affront, vous allez encore me reprocher de ne plus aimer Noël ?
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